vendredi 10 avril 2009

Coup de coeur shopping !

Il y a quelques semaines en surfant sur le web , je me suis rappelé qu'il y avait un site dont j'aimais bien "traîner " mes yeux de temps à autre : Suicidal. Mais quel n'étais pas ma deception de voir que le site avait definitivement fermé ! Définitivement , mmh ...pas vraiment !
En fait il a changé de nom , ce n'est plus Suicidal mais Bird on the Wire !

Dont le lien est le suivant:http://www.suicidalshop.fr/catalog/

Oh j'adore toujours autant!
Pleins de petites choses trop mimi , kawaï comme on dit! Et surtout, surtout quel ne fût pas mon étonnement quand je me suis aperçue qu'ils y vendait le magasine tant plébiscité dans la blogosphère : Lula !
Bref ni une ni deux je le commandes !

A part çà je vous laisse avec quelques coups de coeur (il y en a pour toutes bourses):
















































Ah et pour ceux ou celles qui préfèrent se déplacer , ils ont ouvert une boutique à Paris:

Boutique Bird on The Wire
2 rue Lesdiguières
75004 Paris

Métro Bastille (sortie bd Henri IV)

Ouvert du mardi au samedi de 12h à 19h30

Le retour !! lol



Coucou tout le monde !
Et oui encore ! En ce moment ma vie chamboule tellement que j'avoue j'ai préféré laisser ce blog en suspend , mais c'est pour mieux revenir non??

Et mes problèmes dits "de santé" n'ont pas arrangé le coup! Bref trêve de blabla ...

et c'est parti pour un tour !

lundi 23 février 2009

Mes vérités inavouables avouées:

Oui j'avoue des choses dont je suis pas vraiment très fière! Priez pour moi pauvres pêcheurs! Je ne suis pas une sainte loin de là , je suis imparfaite (mais la perfection existe t-elle vraiment?)Et vous ? En avez vous aussi ?

*Je bois au goulot (c'est un réflexe que j'essaie d'attenué! Ou sont les bonnes manières , voyons!)
*Je possède encore pleins de chaussettes trouées (j'ai jamais le temps de les reprisées! ouai c'est çà mon oeil!)
*Je marche souvent pieds nus (contradictoire la fille! Une folle des shoes à ce qu'on dit!pfff )
*J'ai déjà fais des rêves érotiques (euh! sans commentaires!)
*J'ai déjà eu des aventures d'un soir (protégés of course)
*J'ai enlevé les ailes d'une mouche (sous l'influence de mon cousin , plus jamais çà!)
*J'ai vomi devant l'ex à ma soeur (le pauvre il a eu le choc de sa vie lol)
*J'ai participé au "meurtre" de la courge de ma prof de dessin (paix à son âme de courge)
*J'ai déjà lu un livre du marquis de Sade(oh là! là! pas bien!)
*J'adorais les Take That , East 17 et les 3 T (bizarre les 2be3 ne me font aucun effet)
*J'ai peinturluré les poupées avec du feutre et je les aient presque toutes scalpées (bah, quoi? j'pensais que leurs cheveux repousseraient!)
*J'ai piqué les fringues de 2 mecs qui se baignaient tous nus et je les aient envoyés dans un pré plein de bouses de vaches( ah les conneries de l'enfance!)
*J'ai frappé un ex copine , une patate en plein dans la tronche( elle ma vraiment poussée à bout!)
*J'ai déjà mis 2 baskets differentes (qu'elle étourdie!)
*J'ai "pshiité" du parfum sur la face du prof de portugais (qui m'a renvoyé , faut dire c'est bien mérité)...

Après çà , on peux me voir différemment lol
Peste je suis, peste je resterais (enfin un petit peu...)

samedi 21 février 2009

Haïti , tu te meurs...

Juste un poste pas comme les autres , pour dire que j'ai été attristée de voir autant de détresse d'un magnifique peuple...

Aujourd'hui en rentrant du travail, j'allumes la télé , "66 minutes" sur Haïti ... j'en ai pleuré , la faim qui ronge tout partout où elle passes et moi regardant la télé en mangeant mon plat de pâtes...

Juste une pensée pour eux à défaut d'un plat de nourriture , c'est peu , c'est rien du tout ...

mais il vient du coeur


Peuple d'Haïti je penses à vous!

Je m'en vais de ce pas , "concretiser" cette pensée :

pour plus de renseignements: www.pam.org

Proverbes:



Parfois les proverbes nous amènes un peu de sagesse dans ce monde de brutes , en voici quelques'uns:

*Si tu marches doucement ,la terre te portera (proverbe indien)

*Même une feuille de papier est plus légère si on la porte à deux (proverbe coréen)

*Sous une voile, il est facile de ramer (proverbe néerlandais)

*On ne tresses pas de bouclier pendant le combat (proverbe congolais)

*L'homme est la fleur de la Terre (proverbe vietnamien)

*Ce qu'un homme ne dit pas est le sel de la conversation (proverbe japonais)

*La charge d'une fourmi est un grain de riz (proverbe malgache)

*L'aveugle qui s'appuie sur un mur croit que se sont les limites du monde (proverbe americain)

*L'envie est un grain de sable dans l'oeil (proverbe chinois)

*Les chameaux ne rient pas entre eux de leurs bosses (proverbe senegalais)

*Coffre trops bourré brise sa serrure (proverbe italien)

*Si vous êtes abeille, vous trouverez une ruche (proverbe serbo-croate)

*A petite chose, l'inquiétude donne une grande ombre (proverbe suedois)

*Le lièvre qui s'est échappé avait 8 pattes (proverbe cinghalais)

*Pour bien aimer un vivant, il faut l'aimer comme s'il allait mourrir demain (proverbe arabe)

*Qui se blesse soi-même ne se manque jamais (proverbe berbère)

*Au fou et au vent , il faut laisser passage (proverbe espagnol)

*Agir dans la colère, c'est s'embarquer durant la tempête (proverbe allemand)

*Le mensonge a des pattes pourries (proverbe russe)

*La rosée effraie t-elle celui qui dort sur la mer ? (proverbe bengali)

*On ne doit pas dégainer son épée contre un poux (proverbe mongol)

*L'amitié , c'est l'amour en habit de semaine (proverbe anglais)

*Ce qui est mauvais , écris-le sur l'eau courante (proverbe roumain)

*Les poussins ne meurent pas des coups donnés par la poule (proverbe cachemiri)

*Reste où l'on chante.Les hommes méchants ne chantent pas (proverbe tzigane)

*La rose a l'épine pour amie (proverbe afghan)

*L'égoïste détruit un palais pour prendre une tuile (proverbe juif)

*Pour qui cache sa maladie, il n'y a pas de médicaments (proverbe éthiopien)

*Si ma chaussure est étroite, que m'importe que le monde soit vaste (proverbe turc)

*Celui qui se nourrit de rêves, le vent l'emporte (proverbe kurde)


De là à se prendre pour "Josephine ,ange gardien" il n'y a qu'un pas lol

jeudi 12 février 2009

Fernando Pessoa ou Fernando "Personne":











Comme bon nombre de portugais j'aime ce poète. Je l'avais étudié en cours de portugais il y a quelques années de çà . Je tiens à vous le faire découvrir cher lecteurs car il est si peu connu en France et c'est vraiment dommage!

Morceaux choisis:

Être poète n'est pas une ambition que j'aie,
c'est ma manière à moi d'être seul.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.38, nrf Poésie/Gallimard)

Je me sens né à chaque instant
à l'éternelle nouveauté du Monde...
[...]
Le Monde ne s'est pas fait pour que nous pensions à lui
(penser c'est avoir mal aux yeux)
mais pour que nous le regardions avec un sentiment d'accord...

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.40, nrf Poésie/Gallimard)

Aimer, c'est l'innocence éternelle,
et l'unique innocence est de ne pas penser.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.41, nrf Poésie/Gallimard)

Ah, comme les plus simples des hommes
sont malades et stupides et confus
auprès de la claire simplicité
et de la toute saine existence
des arbres et des plantes !

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.44, nrf Poésie/Gallimard)

Le seul mystère, c'est qu'il y ait des gens pour penser au mystère.
(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.45, nrf Poésie/Gallimard)

L'unique signification intime des choses,
c'est le fait qu'elles n'aient aucune intime signification.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.46, nrf Poésie/Gallimard)

Pourquoi faut-il qu'on ait un piano ?
Le mieux est qu'on ait des oreilles
et qu'on aime la Nature.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.59, nrf Poésie/Gallimard)

Ce qu'il faut, c'est qu'on soit naturel et calme
dans le bonheur comme dans le malheur,
c'est sentir comme on regarde,
penser comme l'on marche,
et, à l'article de la mort, se souvenir que le jour meurt,
que le couchant est beau, et belle la nuit qui demeure...

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.71, nrf Poésie/Gallimard)

L'essentiel c'est qu'on sache voir,
qu'on sache voir sans se mettre à penser,
qu'on sache voir lorsque l'on voit,
sans même penser lorsque l'on voit
ni voir lorsque l'on pense.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.74, nrf Poésie/Gallimard)

La beauté est le nom de quelque chose qui n'existe pas
et que je donne aux choses en échange du plaisir qu'elles me donnent.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.76, nrf Poésie/Gallimard)

Tout le mal du monde vient de ce que nous nous tracassons les uns des autres,
soit pour faire le bien, soit pour faire le mal,
notre âme et le ciel et la terre nous suffisent.
Vouloir plus est perdre cela, et nous vouer au malheur.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.83, nrf Poésie/Gallimard)

[...]
les choses n'ont pas de signification : elles ont une existence.
Les choses sont l'unique sens occulte des choses.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.91, nrf Poésie/Gallimard)

Passe, oiseau, passe, et apprends-moi à passer !
(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.95, nrf Poésie/Gallimard)

À l'Univers j'apporte un nouvel Univers
parce que j'apporte à l'Univers l'Univers lui-même.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.99, nrf Poésie/Gallimard)

Malheur à toi et à tous ceux qui passent leur existence
à vouloir inventer la machine à faire du bonheur !

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.112, nrf Poésie/Gallimard)

Mieux vaut voir une chose toujours pour la première fois que la connaître,
Parce que connaître c'est comme n'avoir jamais vu pour la première fois,
Et n'avoir jamais vu pour la première fois c'est ne savoir que par ouï-dire.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.114, nrf Poésie/Gallimard)

[...] je vois une absence de signification en toute chose ;
je vois cela et je m'aime, car être une chose c'est ne rien signifier.
Ëtre une chose, c'est ne pas être susceptible d'interprétation.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.120, nrf Poésie/Gallimard)

[...] j'entends passer le vent,
et je trouve que rien que pour entendre passer le vent, il vaut la peine d'être né.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.124, nrf Poésie/Gallimard)

Roule, grande boule, fourmilière de consciences, terre, roule, teintée d'aurore, chapée de crépuscule, d'aplomb
sous les soleils, nocturne,
roule dans l'espace abstrait, dans la nuit à peine éclairée,
roule...

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.191, nrf Poésie/Gallimard)

Je ne suis rien.
Jamais je ne serai rien.
Je ne puis vouloir être rien.
Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.204, nrf Poésie/Gallimard)

Dans tous les asiles il est tant de fous possédés par tant de certitudes !
(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.206, nrf Poésie/Gallimard)

[...]
grands sont les déserts, et tout est désert.
Grande est la vie, et il ne vaut pas la peine que la vie soit.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.222, nrf Poésie/Gallimard)

Nous avons tous deux vies :
la vraie, celle que nous avons rêvée dans notre enfance, et que nous continuons à rêver, adultes, sur un fond de brouillard ;
la fausse, celle que nous vivons dans nos rapports avec les autres,
qui est la pratique, l'utile,
celle où l'on finit par nous mettre au cercueil
.
(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.227, nrf Poésie/Gallimard)

Quel grand repos de n'avoir même pas de quoi avoir à se reposer !
(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.230, nrf Poésie/Gallimard)

Ne penser à rien,
c'est avoir une âme à soi et intégrale.
Ne penser à rien,
c'est vivre intimement
le flux et le reflux de la vie...

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.234, nrf Poésie/Gallimard)

Le binôme de Newton est aussi beau que la Vénus de Milo.
Le fait est qu'il y a bien peu de gens pour s'en aviser.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p238, nrf Poésie/Gallimard)

Prison de l'Être, ne peut-on se libérer de toi ?
Prison de la pensée, ne peut-on se libérer de toi ?

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.241, nrf Poésie/Gallimard)

Oui, être clochard et mendiant, à ma manière,
ce n'est pas être clochard et mendiant de la façon commune :
c'est être isolé dans l'âme, c'est cela qui est être clochard,
et mendier cette aumône, que les jours passent, et nous laissent, voilà qui est être mendiant.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.252, nrf Poésie/Gallimard)

Je veux cesser sans conséquences...
Je veux aller à la mort comme à une fête au crépuscule.

(Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes, trad. Armand Guibert, p.255, nrf Poésie/Gallimard)

[...] c'est la liberté de tyranniser, qui est le contraire de la liberté.
(Le Banquier anarchiste, trad. Joaquim Vital, p.36, De La Différence, 2000)

Aider quelqu'un, mon ami, c'est prendre quelqu'un pour un incapable ; si ce quelqu'un n'est pas un incapable, c'est le rendre ou le supposer tel, ce qui, dans le premier cas, est une forme de tyrannie, et dans le second une forme de mépris. On rogne la liberté d'autrui ou, au moins inconsciemment, on part du principe qu'autrui est méprisable et indigne ou incapable de liberté.
(Le Banquier anarchiste, trad. Joaquim Vital, p.55, De La Différence, 2000)

[...] l'action rapporte toujours plus que la propagande [...]
(Le Banquier anarchiste, trad. Joaquim Vital, p.71, De La Différence, 2000)

[...] celui qui refuse d'engager le combat n'y est pas vaincu. Mais il est vaincu moralement parce qu'il ne s'est pas battu.
(Le Banquier anarchiste, trad. Joaquim Vital, p.78, De La Différence, 2000)

Il n'y a pas de normes. Tous les hommes sont des exceptions à une règle qui n'existe pas.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.13, Christian Bourgois, 2004)

La nature, c'est la différence entre l'âme et Dieu.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.14, Christian Bourgois, 2004)

La justice est à la bonté ce qu'est la chasteté à la timidité sexuelle.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.20, Christian Bourgois, 2004)

L'essence du progrès, c'est la décadence. Progresser, c'est mourir parce que vivre, c'est mourir.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.23, Christian Bourgois, 2004)

Espérer le meilleur et se préparer au pire : c'est la règle.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.23, Christian Bourgois, 2004)

Les vrais mystères sont ceux de l'espoir.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.23, Christian Bourgois, 2004)

Dieu est la meilleure plaisanterie de Dieu lui-même.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.24, Christian Bourgois, 2004)

Qu'il y ait des dieux ou non, nous sommes leurs esclaves.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.24, Christian Bourgois, 2004)

La mer est la religion de la Nature.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.25, Christian Bourgois, 2004)

Les esprits analytiques ne voient pratiquement que les défauts : plus la lentille est forte, plus imparfait nous apparaît l'objet observé. Le détail est toujours fâcheux.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.26, Christian Bourgois, 2004)

La science consiste à vouloir adapter un rêve plus petit à un rêve plus grand.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.27, Christian Bourgois, 2004)

Je doute, donc je pense.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.27, Christian Bourgois, 2004)

La vie est une hésitation entre une exclamation et une interrogation. Dans le doute, on met un point final.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.27, Christian Bourgois, 2004)

Les idées sont quelque chose de merveilleux en elles-mêmes et dans leurs associations. En un instant nous avons traversé le monde entier, et avons placé un infini entre deux pensées.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.28, Christian Bourgois, 2004)

Le zéro est la plus vaste des métaphores. L'infini, la plus vaste des analogies. L'existence, le plus vaste des symboles.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.31, Christian Bourgois, 2004)

L'univers est son propre rêve.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.34, Christian Bourgois, 2004)

Un paradoxe n'a de valeur que s'il n'en est pas un.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.31, Christian Bourgois, 2004)

L'essentiel en art est d'exprimer ; ce qui est exprimé est sans intérêt.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.32, Christian Bourgois, 2004)

L'amour est un échantillon mortel de l'immortalité.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.34, Christian Bourgois, 2004)

Définir la beauté, c'est ne pas la comprendre.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.36, Christian Bourgois, 2004)

... et ces chanceux qui ont sur le bout de la langue la phrase par laquelle leur pensée s'est révélée à eux - la phrase incontournable, la phrase semblable à l'idée elle-même, la phrase-expression.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.38, Christian Bourgois, 2004)

Seuls ceux qui ne pensent jamais parviennent à une conclusion. Penser, c'est hésiter. Les hommes d'action ne pensent jamais.
(En bref, trad. Françoise Laye, p.40, Christian Bourgois, 2004)

Un miracle est la paresse de Dieu, ou plutôt la paresse que nous lui attribuons, en inventant le miracle.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.41, Christian Bourgois, 2004)

Travailler avec noblesse, espérer avec sincérité, aimer les hommes avec tendresse - voilà la vraie philosophie.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.42, Christian Bourgois, 2004)

Le seul avantage que l'on trouve à étudier, c'est de savourer la quantité de choses que les autres n'ont pas dites.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.43, Christian Bourgois, 2004)

D'abord, sois libre ; ensuite demande la liberté.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.44, Christian Bourgois, 2004)

Cette réinspiration, sans laquelle traduire se réduit à paraphraser dans une autre langue.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.45, Christian Bourgois, 2004)

L'homme est au-dessus du citoyen. Aucun État ne vaut Shakespeare.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.46, Christian Bourgois, 2004)

Pour chaque philosophe, Dieu est de son avis.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.48, Christian Bourgois, 2004)

Si l'on a des fleurs, nul besoin de Dieu.
(En bref, trad. Françoise Laye , p.49, Christian Bourgois, 2004)



Je ne suis rien.
Jamais je ne serai rien.
Je ne puis vouloir être rien.
Ceci dit, je porte en moi tous les rêves du monde.
Fenêtre de ma chambre,
de ma chambre dans la fourmilière humaine unité ignorée
(et si l’on savait ce qu’elle est, que saurait-on de plus ?),
vous donnez sur le mystère d’une rue au va-et-vient continuel,
sur une rue inaccessible à toutes les pensées,
réelle, impossiblement réelle, précise, inconnaissablement précise,
avec le mystère des choses enfoui sous les pierres et les êtres,
avec la mort qui parsème les murs de moisissure et de cheveux blancs les humains,
avec le destin qui conduit la guimbarde de tout sur la route de rien.




Fernando Pessoa, Poésies d’Alvaros de Campos, Poesias de Álvaro de Campos, traduit du portugais et préfacé par Armand Guibert, [édition bilingue] Poésie du monde entier, Gallimard, 1968, p.



C'est peut-être le dernier jour de ma vie.



L'enfant que je fus pleure sur la route.
Je l'y laissais quand je vins être qui je suis;
Mais aujourd'hui, voyant que ce que je suis n'est rien,
Je veux aller chercher qui je fus là où il est resté.

Ah, comment faire pour le rencontrer? Qui s'est
Trompé en venant, au retour se trompera.
Et je ne sais plus d'où je suis venu ni où
Je me trouve. Ignorance où mon âme est en panne.

Que ne m'est-il donné d'atteindre en ces parages
Une élévation, d'où je puisse enfin voir
De mesyeux mes oublis, pour lesremémorer!

Car, dans l'absence au moins, j'aurai de moi nouvelle:
Oui me voyant tel que je fus dans le lointain,
Trouver en moi un peu de quand j'étais ainsi!

(dans Cancioneiro)



" J'aime tout ce qui fut,
Tout ce qui n'est plus,
La douleur dont je n'ai plus douleur,
L'anciene foi erronée,
L'hier qui douleur a laissé,
Celui qui a laissé joie
Seulement parce qu'il fut, et puis s'envola."


" Quel bonheur, auprès du ruisseau,
De savoir que c'est bien lui qui s'en va..."
" Je conserve encore, comme une stupeur
Où l'enfance survit,
Moitié de l'enthousiasme
Qui est mien car il le fut déjà.

Parfois je me fais presque honte
De croire autant ce que je ne crois pas.
C'est une variété de rêve
Avec le réel au milieu."






"J'aurais aimé, réellement,
Sentir avec une âme unique,
Ne pas être à moi seul tant de gens.
Pour eux tous, je ressens de la pitié.

Ne pas avoir de foyer, soit! Ne pas avoir
De repos ni d'attaches, c'est bon!
Mais moi, parce que je possède tant d'âmes,
Je ne parviens même pas à posséder la mienne."








Je suis un gardeur de troupeaux.
Le troupeau ce sont mes pensées
et mes pensées sont toutes des sensations.
Je pense avec les yeux et avec les oreilles
et avec les mains et avec les pieds
et avec le nez et avec la bouche.


Penser une fleur c'est la voir et la respirer
et manger un fruit c'est en savoir le sens.


C'est pourquoi lorsque par un jour de chaleur
je me sens triste d'en jouir à ce point,
et couche de tout mon long dans l'herbe,
et ferme mes yeux brûlants,
je sens mon corps couché dans la réalité,
je sais la vérité et je suis heureux
J'ai salué le soleil, j'ai levé la main droite,
Mais je ne l'ai pas salué pour lui dire adieu,




Pour être grand :


Pour être grand, sois entier : rien
De toi n'exagère ou n'exclus.
Sois tout en chaque chose. Mets tout ce que tu es
Dans la moindre de tes actions.
Ainsi en chaque lieu la lune entière
Brille, parce qu'elle vit haut.


14.2.1933 Ricardo Reis



Il ne suffit pas d'ouvrir la fenêtre :



Il ne suffit pas d'ouvrir la fenêtre
Pour voir les champs et le fleuve.
Ce n'est pas aseez de ne pas être aveugle
Pour voir les arbres et fleurs.




20.4.1919 Alberto Caeiro



Lisbonne revisitée :



Non : je ne veux rien.
J'ai déjà dit que je ne veux rien.
Ne m'infligez pas vos conclusion !
La seule conclusion est la mort.




1923 Álvaro de Campos

Je lui ai fait signe que j'étais heureux de le voir :
rien d'autre.
Traduit du portuguais par Henry Deluy

Fernando Pessoa




Ps: je sais je ne suis pas très présente mais j'ai eu pas mal de problèmes (et oui encore)
Je suis incorrigible!lol

lundi 19 janvier 2009

Fado des fées...

Connaissez vous le fado? Et bien c'est la musique attitrée de mon pays qui exprime la "saudade". La "saudade" c'est ce quelquechose d'inexpliquable , qu'on a du tous ressentir une fois dans notre vie, cette mélancolie quand on quitte un être cher, ce besoin de se remémorer les moments passés, ces regrets profonds ... tout ces moments là peuvent être de la "saudade".

Le fado j'ai toujours aimé , c'est de la musique qu'on écoute avec son coeur et pas ses oreilles, je vous laisse avec certains morceaux que j'aime (il n'y a pas besoin de comprendre les paroles!) , fermez les yeux et laissez vous envahir par la Saudade:






























et un petit fado de la nouvelle génération: